Titre

Société historique de Montréal - depuis 1858

Montréal autochtone

Les rapports entre les Premières Nations et les colons à Montréal aux 17e-18e siècles

une affiche de Charlotte Mayol

Une conférence de Dominique Deslandres au Musée Pointe-à-Callière le samedi 21 janvier à 14h, présentée par la Société historique de Montréal.

Cette conférence invite à considérer sous un jour inédit les rapports entre les Premières Nations et les colons à Montréal aux 17e-18e siècles. Adopter la perspective des « gens d’en bas » permet, en effet, de découvrir qu’à Montréal, la majorité des Autochtones et des Français se fréquentent sur une base quotidienne, partageant les mêmes lieux, les mêmes dures conditions de vie, les mêmes connivences cognitives.

Tous et toutes boivent, mangent et trafiquent ensemble dans une intimité qui, si elle ne fait pas l’affaire des élites religieuses et politiques (les « gens d’en haut ») va de soi parmi les « gens d’en bas » qui composent le peuple montréalais. Or, pendant tout le Régime français, ce sont les membres des différentes nations autochtones qui vivent et traversent la ville et l’île de Montréal, qui dictent les termes de cette fréquentation, en imposant leurs langues, leurs façons d’être et d’échanger; ce que, par pragmatisme et souvent de bon gré, les Français.e.s adoptent au point d’être accusé.e.s de s’ensauvager.

Une conférence présentée par la SHM.


BIOGRAPHIE DE LA CONFÉRENCIÈRE

Professeure titulaire au département de l’Université de Montréal, Dominique Deslandres s’intéresse aux dynamiques de pouvoir dans l’espace français d’ancien régime.

À côté d’une centaine d’articles et chapitres, elle a publié Croire et faire croire. Les missions françaises au XVIIe siècle (Fayard 2003, Prix Lionel Groulx, de l’Institut d’histoire de l’Amérique française et  Prix John A. MacDonald de la Société historique du Canada), et dirigé d’une part, avec J. A. Dickinson et O. Hubert, Les Sulpiciens de Montréal: une histoire de pouvoir et de discrétion 1657-2007 (2007), et d’autre part, avec R. Brodeur et T. Nadeau-Lacour, Lecture inédite de la modernité aux  origines de la Nouvelle France (2010).

Son article sur le genre, la religion et l’expansion de la souveraineté française au 17e siècle s’est mérité le prix d’excellence de l’Institut d’histoire de l’Amérique française (2013).

Élue membre de la Société des Dix en 2017, elle poursuit sa recherche sur les femmes (et leurs hommes) qui ont fait l’histoire de Montréal aux 17e et 18e siècles – une recherche qui souligne les relations de pouvoir à l’œuvre dans la colonie esclavagiste et patriarcale qu’était la Nouvelle France – tout en dirigeant les partenariats CRSH 2021-2024 Donner le goût de l’archive à l’ère numérique: Production et partage de données historiques et archéologiques sur les peuples de Montréal au 17e siècle et UdeM-partenariat 2022-2023 La fabrique de l’histoire montréalaise : de la trace historique et archéologique à la médiation culturelle.

Pointe-à-Callière, Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal
Samedi 21 janvier à 14h (entrée gratuite pour les membres, 5$ pour les non-membres)

Salle Kondiaronk, mezzanine du pavillon principal (ancienne salle polyvalente)
350, place Royale
Vieux-Montréal (Québec) H2Y 3Y5

Fiche pratique
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